La firme Merck-Schering a changé le « critère de jugement primaire » de l’investigation en cours de route, supprimant ainsi deux tiers des données. Même d’après ce qui reste, Ezétrol et Inegy ne montrent pas de bénéfice clinique. La lettre des députés américains dévoile d’autres détails.
Commençons par les commentaires du Dr Steven Nissen, cardiologue et chercheur, auteur de la méta-analyse qui a mis l’antidiabétique Avandia (rosiglitazone) en difficulté en mai 2007. Notons qu’on avait, dans l’affaire Avandia, comme dans l’affaire Vioxx et d’autres, la même collaboration fructueuse entre scientifiques soupçonneux à l’égard d’un médicament et politiques soucieux d’intervenir lorsqu’il y a manipulation de données, intimidation de chercheurs ou lorsque l’agence de sécurité sanitaire américaine (FDA) ne fait pas son travail… Malheureusement, les études scientifiques n’ont aucun poids face à la puissance de l’industrie et aux experts qu’elle paie pour s’assurer que ses intérêts prévalent en toute circonstance…