Des fractures atypiques du fémur sont décrites par plusieurs équipes chez des patients prenant des bisphosphonates à long terme. L’utilité d’un traitement de plus de 5 ans est remise en cause, même lorsque ces médicaments sont utilisés dans leur indication. Et les commentateurs s’accordent sur le fait qu'il ne faut les prescrire qu’au cas où l’indication ne fait aucun doute et que les bénéfices l’emportent sur les risques, évalués au cas par cas.
Le médicament le plus montré du doigt est le Fosamax (alendronate), mais rien ne distingue ses effets de ceux des autres bisphosphonates.
L’hypothèse formulée dans la série d’études et de lettres récemment publiées sur ce thème est que, puisque les bisphosphonates suspendent le remodelage osseux et arrêtent la résorption osseuse – ce qui ralentit l’ostéoporose -, ils altèrent les propriétés biomécaniques du tissu osseux et diminuent ses capacités naturelles de réparation des dégâts microscopiques (microfissures, microtraumatismes). Ces dégâts accumulés, que